Quelle alimentation pour nos enfants à l’école des Matelles ?

Depuis onze ans, Sud Est Traiteur livre plus de 200 repas à la cantine scolaire des Matelles. Notre Collectif souhaite revenir à une alimentation non industrielle, de qualité et plus locale pour le bien-être de nos enfants. 

Contrairement à ce que son nom indique, ce traiteur n’est pas vraiment du Sud... Si la cuisine est bien localisée au Crès, Sud Est Traiteur appartient au britannique Compass Group, un des poids lourds de la restauration collective (210 millions de repas servis par an dans 2 400 établissements). 

Depuis plusieurs années, la question de la restauration scolaire est au menu de tous les conseils d’école, que ce soit en maternelle ou en élémentaire. Les représentants de parents d’élèves y remontent régulièrement l’insatisfaction de parents et d’enfants. 

A la rentrée scolaire 2018, leur travail a permis l’introduction de 50% de repas « bio » par semaine, une tarification sociale des tickets de cantine (établie en fonction des revenus des parents), et le retrait de la vaisselle en plastique en 2019.  

En revanche, leur demande de visite de la cuisine centrale a toujours été refusée par le traiteur Sud Est Traiteur. Tout comme, la mairie a également toujours refusé l’accès au contrat avec Sud Est Traiteur – qui est un document public – malgré leurs nombreuses demandes.

Dès son élection, Le Collectif des Matelles demandera la résiliation du contrat avec Sud Est Traiteur, reconduit tacitement chaque année depuis onze ans, sans appel d’offres et donc sans mise en concurrence. 

Pourquoi changer de traiteur ? 

Au Collectif des Matelles, nous pensons qu’une bonne alimentation pour les enfants est primordiale et qu’il s’agit d’un enjeu de santé publique. Nous souhaitons également privilégier des produits issus de l’agriculture française. 

Le Code de l'éducation (Article L. 312-17-3) prévoit d’ailleurs qu'une information et une éducation à l'alimentation et au gaspillage soient dispensées dans les écoles. 

Le Collectif des Matelles soutient également les propositions de Cantine sans plastique et veut le retrait des barquettes en plastique réchauffées qui posent un problème tant écologique (elles ne sont pas recyclables) que sanitaire (présence de perturbateurs endocriniens dans l’alimentation, comme le confirme Laurence_HUC__toxicologue_au_laboratoire_INRA_Toxalim de Toulouse). 

Un nouveau cahier des charges sera élaboré par la mairie, en concertation avec les associations scolaires et les parents intéressés par la thématique de l’alimentation de leur enfant, pour la recherche d’un nouveau prestataire.

Ce cahier des charges intégrera les critères suivants :

. utiliser davantage de produits frais 

. s’approvisionner le plus possible en circuits de proximité  

. baisser la part des protéines animales et d’introduire des légumineuses

. limiter l’usage de produits transformés ou ultra-transformés 


. ne pas utiliser de produits lyophilisés, d’exhausteurs de goût et d’additifs nocifs  

. livrer en bac gastro inox 

. prévoir une formation du personnel de la cantine (équilibre alimentaire, présentation des plats, découpe des fruits ou du fromage, etc.)

 Il s’agira d’une solution transitoire puisque le Collectif des Matelles porte le projet, à plus long terme, d’une cuisine municipale pour produire sur place les repas des écoles maternelle et primaire, du centre de loisirs, d’une éventuelle future crèche ou maison dédiée à la petite enfance, des personnes âgées et du personnel municipal. 

Le Collectif des Matelles candidatera au label « Programme National Nutrition Santé » (PNNS), un plan de santé publique visant à améliorer l’état de santé de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition.

« Est-ce que cela coûtera plus cher ? »

C’est la question qui est traditionnellement posée et qui inquiète, légitimement, les parents. La réponse est « non ».  

L’Observatoire de la restauration collective a publié en 2018 un rapport intitulé “Manger bio à la cantine ne coûte pas plus cher”,qui plus est quand ce bio est « en majorité local » note l’étude. 

Gwenaëlle Guerlavais

Représentante des parents d’élèves depuis 2018

Membre fondatrice de Ramène Ta Fraise (alimentation des enfants)

Tête de liste du Collectif des Matelles 

Pour en savoir plus :

. Article du magazine Capital: comment les cantines reviennent au fait maison sans se ruiner. 

Comments

[Francois]

je suis très favorable à ce qu'on essaie de ne plus utiliser de vaisselle jetable (et a-fortiori en plastique) à la cantine. Et que très clairement on exclue les produits alimentaires provenant d'ailleurs que de France et ses voisins immédiats - nous devons favoriser nos producteurs locaux, régionaux, nationaux, ne fût-ce que pour des raisons environnementales afin de consommer moins d'énergie à faire voyager les produits alimentaires ! Et aussi pour des raisons socio-économiques, afin d'aider et de soutenir les paysans et les agriculteurs de notre pays.

[Sylvain]

Parait il que "s’approvisionner le plus possible en circuits de proximité"

n'est pas possible dans un appel d'offre de marché public (contraire à la libre concurrence prônée par l'Europe) ?

Vous êtes vous renseigné sur ce point ?

Si oui cela m'intéresse.