JOURNAL MUNICIPAL – Vent mauvais pour les Matelles
Au mépris de la loi et à l’encontre de ce qui se fait à St Clément, à St Gély ou à St Mathieu (comme dans les autres villages de France), le maire rechignait voire refusait de diffuser jusqu’ici les tribunes de l’opposition dans le Vent des Matelles.
Il a préféré mettre fin à notre journal municipal plutôt que de publier nos articles. Mais, une semaine plus tard, face aux protestations des habitants, le maire annonce la création d'un nouveau journal, Le Matellois, qui diffusera finalement... une tribune de l'opposition et une autre de la majorité
Cette décision n’a fait l’objet d’aucun vote en conseil municipal ni d’aucune information préalable. Les élus du Collectif l’ont découvert, tout comme vous, à la publication du dernier Vent des Matelles.
Sommes-nous surpris ? Pas vraiment… Il ne s’agit finalement que du énième symptôme (le plus visible pour les habitants) du déni de démocratie que le Collectif dénonce depuis la campagne.
La liste des entorses à la démocratie et des irrégularités aux yeux de la loi est déjà longue :
- refus de débat durant la campagne électorale
(notre article du 12 Mars 2020 "A l'heure du choix entre les deux listes aux Matelles") - refus de communiquer les décisions prises durant le confinement
(notre article du 6 Juillet 2020 "Majorité/Opposition : un mauvais départ") - entrave à l’accès aux documents publics,
- non communication des projets de délibérations avant le conseil municipal,
- exclusion de l’opposition des groupes de travail,
- etc.
Depuis plusieurs mois, les élus du Collectif essayaient de faire valoir leur droit de publier une tribune dans le journal municipal. Malgré les textes de loi en faveur de cette demande (notre article du 9 Juin 2020 "Démocratie locale et ruralité, est-ce compatible"), le maire a persisté dans son refus, sauf lorsque le texte lui convenait…
Un appel à la tolérance en politique
Après de nombreux échanges de mail infructueux, les élus du Collectif des Matelles ont été contraints d’avoir recours à un avocat afin de faire respecter leurs droits. C’est cette demande - légitime - qui aurait conduit le maire à prendre la décision radicale d’arrêter la publication du Vent des Matelles plutôt que de diffuser nos articles.
Pourquoi une telle décision ? Parce que le maire refuse « la polémique », dit-il dans la longue tribune qu’il s’offre dans le Vent des Matelles.
Il suffit de lire les « tribunes » du Collectif pour constater, de vous-même, leur haut-degré de « polémique » et de « toxicité » ! Voir Les tribunes_de_l'opposition.
Les tribunes du Collectif exposent simplement nos points de vue. Comparez avec celles, bien plus radicales, que les élus de l’opposition font paraître dans les journaux municipaux de Saint-Mathieu-de-Tréviers, de Saint-Clément-de-Rivière ou de Saint-Gély-du-Fesc….
La vie démocratique repose sur le droit de penser différemment et l'acceptation, par tous, de cette différence, ce qui signifie : respecter les différents points de vue et par conséquent ceux de l’opposition. C’est tout ce que demandent les élus du Collectif et ce pourquoi ils se battent.
Ce manque de tolérance en politique est inquiétant.
Ce refus du maire d’une opposition est anti-démocratique.
Ce rejet pur et simple d’un autre point de vue est anti-républicain.
Quand les élus du Collectif défendent leur droit à l'expression et à leur liberté d'opinion, ce sont les droits de tous les Matellois et les Matelloises qu'ils défendent.
Une semaine après la disparition du Vent des Matelles, face aux protestations des habitants, le maire a décidé de publier un nouveau journal municipal, Le Matellois, qui sortira tous les 1er jeudis du mois (à compter du 5 novembre 2020), et qui intégrera, au final, un "espace réservé à deux tribunes libres, pour l'opposition et la majorité". Tout ça pour ça...
En complément : lire l'article de l'Union Interparlementaire sur la tolérance en politique.